La nuit est vaste
et la chair du monde
une éponge
dans la fraîcheur du soir
Tout passe
la plaine soulevée de poussière
les larmes
en de mouvants estuaires
Le vent seul
préserve le voyage
les cités enfouies
sous la rune du songe
Une vie
sous la lune
à l'ombre légère
de tout ce qui ne fut pas
Ce lieu nocturne
immense
parfume l'aisselle des maisons
où je m'endors parfois
Boire la terre humide
la pétrir
en jardins inutiles
qu'effaceront les pluies
Que dire de cette soif
qui fait claquer les voiles
et reculer le ciel
Epaule qu'il me faut bien quitter!
Est-ce ainsi que tout commence?
No comments:
Post a Comment