Cette île qui naît
du clair-obscur
de songes, de sève
et de varechs éparpillés
En quête de forêts
de dunes
où l'ombre des bateaux
traverse la lande d'un coup d'aile
Je la connais
et son vent qui taille à vif
dans la toison des genêts
tisse et retisse ses hantises
L'odeur goutte à goutte
du café noir brûlé
bu près du port
dans le tumulte des mouettes
Soir d'orage
le coeur de l'île est une épave
chargée d'embruns et de résine
dans le chant bleu des équinoxes
Le bout de l'île est une légende
avec ses stèles de sable
qui s'enfoncent dans la mer
sa flottille de récifs
J'allais déjà par ses sentes
battues de vents iodés
sans autre raison que l'horizon
et la lumière crue des caps
Puis s'éloigner un peu plus au large vers tout ce qui aurait pu être
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