Sunday 17 July 2011

"Une absence d'absence" par Slaheddine Haddad

Ce mois-ci, j'ai le plaisir d'inviter sur mon blog Inreland, le poète tunisien francophone Slaheddine Haddad, auteur de quelques dizaines de publications (plaquettes et recueils). Slaheddine Haddad aborde à travers son autobiographie une poésie orientée essentiellement vers l'anodin et de l'insignifiance, se voulant avant tout lisible. Le poète porte en outre un intérêt particulier au langage de la photographie.





Dans la pénombre calfeutrée d'un lieu intime, comment aborder la vie avec ses points de rupture, ses recoins obscurs et mal éclairés alors que:



"Ton sommeil
est moins fort
que la mort" 


Georges CATHALO, Salves - Subervie, 1979



C'est un lieu où se profile facilement sommeil, travail, rêveries et poésie avec cette profonde préoccupation de l'humain en quête. En effet, tout semble proche de l'expression première!




Seul un écran nous révèle l'implacable adhésion numérique à un monde qui dans la froideur et la placidité de sa science électronique, est en train de perdre ses couleurs. Pourtant derrière les vitres très propres de cette fenêtre rustique, se profile soudainement une clarté grandissante qui rend tout possible - A proximité de ce ce fauteuil en osier, c'est un lit défait qui instaure le laisser-aller et le laisser-faire d'un monde depuis longtemps régit par un ordre devenu nécessaire:










"Du désert à la ville
il suffit de marcher 
pour oublier l'absence
quand tout se multiplie 
et que l'on revient seul jusqu'à son origine"



Max Alhau, Anthologie poétique - Nous la multitude, Le temps des cerises, 2011.



 
Du plancher au bureau pris en flagrant délit de connivence, l'âge redevient digne d'attention



"L'attitude du bras 
qui se referme comme un piège rouillé?" 



Je n'aurai pas à attendre que l'intimité me dépossède de ce qui appelle au changement : le cadre presque parfait accroché au mur d'en face rappelle non seulement l'évasion circonstancielle mais aussi


"Le vif besoin
de marcher tout seul" 




Tous nos remerciements vont à Patricia Lay-Dorsey, pour l'utilisation à titre gracieux de sa photographie, tirée d'une série intitulée "Edward Hopper Visits My Home" (Édouard Hopper visite ma maison), visible sur:

http://www.patricialaydorsey.com/Artist.asp?ArtistID=22987&Akey=Q7HKRV3H


Pour en savoir plus sur Slaheddine Haddad:



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