Wednesday, 17 March 2010

«Ombres bleues»

Que peut une vie seule?
dans l'instant du plus 
grand trouble
qu'il lui vienne un chant

Lenteur peu à peu éblouie
gorge déflagration traversée d'orages

Qui en vérité
pour en connaître la pâleur?

j'entends au loin l'appel
de votre poitrine

son roulement impeccable
vers le hunier de mes nuits

J'allais chercher des images
et non des lieux

porter péril en vos demeures
par l'échancrure d'un silence




Est-ce l'impatience que nous heurtons
de nos lèvres transies?

Avec le vent des talus
notre soif d'incendie redouble

Prophète
l'amour monte au visage
en joies saccadées

Tout penche du côté du voyage
doucement

des ombres bleues dans le corridor


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